- RESTAURATION DE MEUBLE -
LETTRE N
NADAL Jean-René
Jean-René Nadal (1733-1783) dit Nadal l'aîné. Menuisier-sculpteur. Maîtrise obtenue le 22 septembre 1756.
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Jean-René Nadal est le fils aîné de Jean Nadal, menuisier en siège, et de la fille de son confrère Jean Cresson. Il est aussi le frère de Jean-Michel Nadal, lui-même menuisier en siège. Nadal reprend l’atelier de la rue de Cléry – probablement après le décès de son père – et décide de s’établir dans la même rue à l’enseigne du « Lion d’Argent ».
Au cours de sa carrière, il travaille principalement pour la Couronne ainsi que pour le comte d’Artois auquel il livre de nombreux sièges.
Ses ouvrages sont de grande qualité, tant dans le style Louis XV que Louis XVI. Parmi eux, on cite différents sièges à la reine Louis XV notamment une paire d’opulents fauteuils sculptés de palmes et de feuillages stylisés, et dans le style néoclassique, un original mobilier de salon composé d’un canapé à accoudoirs renversés en crosse et de six fauteuils à dossier raquette, les montants couronnés de pommes de pin, décor sculpté de piastres, rais de cœur, frise de laurier et feuillages.
Jean-René Nadal met fin à son activité dans les années 1780.
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NADAL Jean-Michel
Jean-Michel Nadal (1734 - 22 février 1800) Dit Nadal le jeune, frère de Jean-René Nadal, menuisier, obtint ses lettres de maîtrise le 6 février 1765. Il habita rue de Cléry. Certains des sièges Transition exécutés par cet artisan sont de qualité remarquable.
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Jean-Michel Nadal, dit le jeune, fils de Jean et frère de Jean-René Nadal, était installé rue de Cléry, sans doute dans l’atelier paternel, avec son frère jusqu'à ce que ce dernier crée son propre atelier. Comme la plupart des familles d’artisans, les estampilles sont souvent difficiles à définir, mais vu la date de l’ obtention de sa maîtrise en 1765, on peut lui attribuer, sans trop d’hésitation, les sièges du style de la fin du règne de Louis XV et les sièges de style Louis XVI. Ses ouvrages sont d’une qualité remarquable. On peut mentionner un très rare ensemble de quatorze pièces, de forme galbée et au décor néoclassique, de la collection Aveline. Jean-Michel Nadal semble être resté en activité jusqu'à sa mort, survenue en 1800.
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NADAL Jean
Jean Nadal, le plus ancien, menuisier, florissait dans le quartier de la Villeneuve vers le milieu du dix-huitième siècle. Ce maître a laissé son estampille sur de nombreuses pièces qui se rattachent au plein épanouissement du style Louis XV.
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Jean Nadal est le plus ancien d’une famille de menuisiers parisiens. On ignore la date de l’obtention de sa maîtrise. Il était établi rue de Cléry et d’après certaines sources, on pense qu’il exerçait encore son activité les dernières années du règne de Louis XV. De nombreux sièges, de belle qualité et ornés sobrement de feuilles et de rocailles , portent son estampille. Ses deux fils, Jean-René et Jean-Michel, maîtres-menuisiers également, héritèrent du talent de leur père.
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NAISH Catherine
Catherine Naish - ébéniste, ayant sans doute succédé à son mari, tenait à Londres un atelier de menuiserie en meubles vers la fin du règne de George II. Attachée au service de ce souverain depuis 1759, elle travailla pour la Cour britannique jusqu'en 1768. Outre des commodes et des tables à manger, elle exécuta quantité de sièges.
NAUROY Étienne
Étienne Nauroy - menuisier. Maître le 11 avril 1765. Après avoir fait enregistrer ses lettres de maîtrise, il résida rue Saint-Merry. Il produisit surtout des bois de sièges signés : E. Nauroy.
NEUFFORGE J.-F. de
J.-F. de Neufforge, a donné, à partir de 1757, un Recueil élémentaire d'architecture qui comprend dans ses huit volumes et son supplément aussi bien des pièces de serrurerie et des buffets ou des armoires, que des fontaines, des piedestaux, des pavillons de plaisance ou des arcs de triomphe.
NEYBER C.-Ludwig
C.-Ludwig Neyber - Ébéniste suédois (1729-1798) Maître en 1756, il devint un des fournisseurs de la Couronne. Il signait de ses initiales tracées à la plume. Une table à thé et d'autres pièces qu'il exécuta pour la reine Louise-Ulrique font partie du mobilier royal de Suède.
NICOLAS Antoine
Antoine Nicolas - Ébéniste. Maître le 3 septembre 1765. Il quitta bientôt la capitale pour se rendre à Nantes. On trouve son estampille sur des meubles Louis XV de formes assez traditionnelle: Commodes, Coiffeuses, Bureaux de pente.
NICQUET Jean-Baptiste
Jean-Baptiste Nicquet (Mort en 1781) - ébéniste. Maître le 11 octobre 1775. Il travailla rue de Charenton près de l'hospice des Quinze-Vingts. D'après des annonces publiées dans les Petites Affiches, il vendait: "toute sorte d'ébénisterie dans le dernier goût" et faisait des "commodes en mosaïque formant consoles".
NIVERT
Ébéniste-mécanicien. Paris. Il inventa une table qui peut servir de table à écrire et de poële en hiver. Ce meuble offre un bain-marie et n'expose ni aux accidents du feu, ni aux désagréments de la fumée. Le centre de cette table possède une chaleur suffisante pour tenir les boissons chaudes ou tièdes à volonté. et même en faire bouillir à l'instant jusqu'à trois pintes. (L'Almanach sous verre, 1784.)
NOCART Jacques-Joseph
Jacques-Joseph Nocart (Mort en 1780) Ébéniste. Paris. Il exploitait un atelier comme artisan libre, rue de Charenton. Entre 1768 et 1773, il fournit plusieurs commodes en marqueterie pour le service du Roi, par ordre de M. de La Ferté, intendant-général des Menus-Plaisirs.
NOGARET Pierre
Pierre Nogaret (1718 - 23 août 1771) Menuisier en sièges. Maitre en 1745 à Lyon. Le plus célèbre menuisier lyonnais. Ces ouvrages, presque tous en noyer sculpté et verni, à décor de fleurs et rocailles, portent l'estampille « NOGARET A LYON » avec la jambe de l''Y' qui se rabat à gauche.
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La biographie de Nogaret
Pierre Nogaret naquit à Paris en 1718 et restera le maître incontesté du siège lyonnais sous le règne de Louis XV. A l’inverse de ses confrères Riesener ou Jacob, on ne possède aucun portrait de cet illustre ébéniste, qui sera donc l'artisan « sans visage », demeurant un véritable mythe identifié uniquement à sa production. Sa biographie n’a pu être fondée que sur des registres paroissiaux lyonnais, tout autre document ayant été détruit, en 1871, après l’incendie perpétré par la Commune, des archives de l’Hôtel de Ville de Paris. On pense toutefois qu’après un apprentissage à Paris, probablement chez un grand maître, il quitte la capitale en 1743, pour s’installer à Lyon où il poursuivra sa formation chez le maître lyonnais François Girard, établi Petite rue Saint Romain. En 1744 il épouse une certaine Anne Muguet, native de Roanne, et obtient ses lettres de maîtrises à Lyon en 1745. De 1745 à 1761, il aura quinze enfants, dont beaucoup mourront en bas âge. Il semble ne pas s’être beaucoup investi dans la vie de sa corporation dont il fut élu maître-garde avec Mathieu Lerbet que le 9 février 1771. Il meurt le 23 août de la même année et sera inhumé à la « cave de Saint-Roch ». A sa mort, ses enfants seront placés sous la tutelle du maître ébéniste Étienne Vanderheyden. En 1772, sa femme vendit le « fond de boutique » au maître menuisier Nicolas Parmantier qui continua sa production en apposant son estampille sur certains de ses ouvrages inachevés.
La production de Pierre Nogaret
L'oeuvre de Nogaret, toute entière de style Louis XV, est considérable. Les lignes de ses fauteuils, chaises, canapés, sont parfaites, équilibrées et élégantes. Ses meubles, d'une qualité irreprochable, se reconnaissent d'un simple regard. La plupart de ses sièges sont travaillés en noyer trés noir ou en hêtre revêtu de vernis. Les ornementations, sans aucune surcharge, sont finement sculptés de roses, de pivoines ou de rinceaux de feuillage.
Son estampille
L'estampille de Nogaret se présente comme une ligne de petites capitales (47mm x 2.2mm) et la forme de l'Y de Lyon présente une disposition tout à fait caractéristique, telle que la jambe se rabat sur la gauche à l'horizontale.Les fausses estampilles se sont calquées sur des ouvrages de référence comme celui du comte de Salverte, celui de Pierre Verlet (1955) ou celui de Jean Nicolay (1959), qui à des degrés divers présentent une erreur manifeste sur le « Y ». L'emplacement de l'estampille de Nogaret semble avoir été rigouresement codé. Sur les sièges à dossier plat cannés, l'estampille se trouve sur la traverse arrière du châssis, sur les sièges à dossier plat embourrés, elle est sur la traverse arrière de la ceinture, sur les cabriolets, sur le montant du dossier au niveau de l'assemblage et sur les sièges en bois doré à chassis, sur une traverse à l'intérieur du bâti de la ceinture.
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NORDIN Lars
Lars Nordin, Ébéniste de la cour de Suède, résidait à Stockolm, où il gagna sa maîtrise en 1752 et mourut en 1986. Au début de sa carrière, il fit pour la reine Louis-Ulrique deux somptueux cabinets destinés à contenir des collections d'insectes.
NORMAND Charles-François
Charles François Normand - menuisier en siège - maîtrise obtenue le 12 juin 1747 : Menuisier à Paris, Charles François Normand ne laisse que peu de sièges derrière lui hormis quelques modèles Louis XV.
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Menuisier parisien, Charles François Normand travaille depuis sa boutique rue de Cléry déménagée de la rue de Charenton lorsqu’il gagne ses lettres de maîtrise. Il y reste sans doute jusque dans les dernières années du règne de Louis XV. Il y exerce ainsi encore en 1767, date à laquelle il prise les ouvrages de la succession de son confrère Gauthier.
Les ouvrages de Normand comprennent des sièges Louis XV classiques, sculptés ou plus simplement moulurés. L’ensemble le plus recherché et le plus soigné de sa manière se compose d’un canapé d’alcôve, de deux fauteuils, de deux chaises, d’une console ainsi que d’un écran en bois peint, sculpté de fleurs, d’agrafes, de longs rinceaux, de nœuds et de rubans disposés dans le boudoir d’un château près de Mantes. Son œuvre signée la plus célèbre reste le siège de malade dans lequel décède Voltaire chez le marquis de la Villette.
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